Union Nationale des Combattants de Côte d'Or

Union Nationale des Combattants de Côte d'Or

A.F.N.


Rappel chronologique de la guerre d'Algérie

1954

1er novembre : proclamation du Front de Libération Nationale (FLN), qui fixe les objectifs de la lutte armée pour l'indépendance nationale par la restauration de l'Etat algérien souverain. Une vague d'attentats contre les Français en Algérie marque le début de la guerre. 

messali hadj.jpg5 novembre : le gouvernement français envoie des renforts militaires en Algérie. 

Décembre : création du Mouvement nationaliste algérien (MNA) de Messali Hadj.
Les membres du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) sont arrêtés. 

 

1955

26 janvier : Jacques Soustelle est nommé gouverneur général d'Algérie. 

31 mars : l'état d'urgence est proclamé dans les Aurès et la Grande Kabilie et la censure est instaurée. 

16 mai : les effectifs de l'armée française en Algérie sont portés à 100 000 hommes. L'Assemblée générale de l'ONU vote l'inscription de l'affaire algérienne à l'ordre du jour. 

20 août : massacres dans le Philippevillois.

Sur le carnet de route de ZIGHOUT YOUSSEF, commandant rebelle de la wilaya 2, celle du Nord Constantinois, les noms des villes et des villages où le sang va couler : Philippeville, Djidjelli, Collo, El-Milia, Le Kroub, Guelma, Bône, Jemmapes, El-Arrouch, Oued-Zenati, Saint-Charles, Robertville, Aïn-Abid, El-Halia, Catinat, Kellermann, Gallieni, Condé-Smendou, Aïn-Kercha, la liste n'en finit plus...
El-Halia est attaqué entre 11 h 30 et midi. C'est un petit village proche de Philippeville, sur le flanc du djebel El-Halia, à trois kilomètres environ de la mer. Là vivent 130 Européens et 2000 musulmans. Les hommes travaillent à la mine de pyrite, les musulmans sont payés au même taux que les Européens, ils jouissent des mêmes avantages sociaux. Ils poussent la bonne intelligence jusqu'à assurer leurs camarades Degand, Palou, Gonzalez et Hundsbilcher qu'ils n'ont rien à craindre, que si des rebelles attaquaient El-Halia, « on se défendrait » au coude à coude.
Alors, la tuerie se généralise. On fait sauter les portes avec des pains de cheddite volés à la mine. Les rebelles pénètrent dans chaque maison, cherchent leur « gibier » parmi leurs anciens camarades de travail, dévalisent et saccagent, traînent les Français au milieu de la rue et les massacrent dans une ambiance d'épouvantable et sanglante kermesse. Des familles entières sont exterminées : les Atzei, les Brandy, les Hundsbilcher, les Rodriguez.
Outre les 30 morts, il y aura 13 laissés pour morts et deux hommes, Armand Puscédu et Claude Serra, un adolescent de dix-neuf ans, qu’on ne retrouvera jamais. Quand les premiers secours arrivent, El-Halia est une immense flaque de sang.
En tout, de Constantine à Philippeville, à Jemmapes, à Catinat, à Hammam-Meskoutine et dans toutes les localités du Nord Constantinois, 171 Français ont été massacrés. Dans la répression qui suivra, celle de l'armée et celle des civils, 1 273 musulmans seront exécutés. Un chiffre qui n'émut le F.L.N. que pour les besoins de sa propagande, car, en fait, c'est ce que cherchait Zighout Youssef pour relancer la révolution.
Extrait du jour des longs couteaux – Marie Elbe – Historia magazine n° 206 - 1971

30 août : en raison de l'extension de la rébellion armée, l'état d'urgence est proclamé dans l'ensemble de l'Algérie. 

11 septembre : à Paris, première manifestation des appelés du contingent qui refusent de partir en Algérie. Inscription de la question algérienne à la 10ème session de l'Assemblée générale de l'ONU. Grève des commerçants à Alger à la veille de l'ouverture de la session de l'ONU. 

Novembre : création des SAS, Sections administratives spécialisées. 

 

1956

Guy Mollet.jpg20 janvier : manifestations violentes à Tlemcen. 

2 février : Jacques Soustelle est remplacé par Robert Lacoste. 

6 février : Guy Mollet, président du Conseil, est accueilli à Alger par les manifestations d'hostilité des Européens. Il déclare que "la France doit rester en Algérie et elle y restera". 

9 mars : manifestations d'Algériens à Paris contre le vote des pouvoirs spéciaux. 

11 mars : l'Assemblée nationale vote les pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet. 

11 avril : le service militaire est porté à 27 mois, 70 000 "disponibles" du contingent de 1953 sont rappelés. 

19 mai : l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie (UGEMA) lance un mot d'ordre de grève pour une durée illimitée, et invite les étudiants et les intellectuels à rejoindre le FLN et l'Armée de libération nationale (ALN). 

18 mai : en Algérie, 19 appelés français, arrivés depuis seulement une semaine, sont massacrés. 

5 juillet : grève générale des Algériens, en France et dans le département d'Alger. 

20 août : le congrès du FLN à la Soummam (Kabylie) définit les buts de guerre, fixe les conditions du cessez-le-feu, des négociations de paix et nomme le FLN comme seul et unique représentant du peuple algérien. 

Septembre : les effectifs militaires sont portés à 600 000 hommes en Algérie. 

Raoul SALAN.jpg22 octobre : détournement par les autorités françaises d'un DC-3 de Royal Air Maroc qui transporte plusieurs dirigeants du FLN de Rabat à Tunis. Ben Bella, Aït Ahmed, Boudiaf, Khider et Lacheraf sont faits prisonniers. En représailles, plusieurs dizaines de Français sont tués à Meknès (Maroc). 

1er novembre: à l'occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la lutte armée, grève générale massivement suivie dans l'Algérois. Recrudescence du terrorisme en Algérie. Les premiers attentats à la bombe sont perpétrés à Alger par le FLN.

15 novembre : l'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour. 

1er - 14 décembre : le général Raoul Salan est nommé commandant en chef en Algérie. 

5 décembre : le gouvernement français dissout les conseils généraux et les municipalités en Algérie. 

 

1957

Jacques MASSU.jpg7 janvier : la 10ème division de parachutistes du général Massu est chargée du maintien de l'ordre à Alger. Début de la bataille d'Alger. 

Janvier/février : recrudescence d'attentats à la bombe contre des civils et des militaires à Alger. Plus de 30 morts et une centaine de blessés. 

Fin février : de nombreux dirigeants du FLN sont arrêtés. 

13 avril : Djamila Bouhired, accusée d'avoir posé une bombe dans un café près de l'université d'Alger, est arrêtée. Son avocate, Gisèle Halimi, reçoit le soutien d'intellectuels français comme Simone de Beauvoir, Françoise Sagan... 

28 mai : massacre de la population civile du douar Melouza par le FLN. Bilan : 301 morts et 14 blessés. 

20 septembre : l'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour. 

29 novembre : l'Assemblée nationale vote la loi-cadre et la loi électorale de l'Algérie. 

Décembre : violents combats dans l'est-Constantinois. Assassinat de Abane Ramdane, principal organisateur du Congrès de la Soummam.

 

1958

Janvier-mai : bataille du barrage de l'est-Constantinois. 

8 février : le groupement aérien de Constantine décide, avec l'accord du général Salan, mais sans que le gouvernement français en soit averti, le bombardement de Sakhiet-Sidi-Youssef. L'opération fait 70 morts, dont 21 enfants d'une école. 

De Gaulle Algérie.jpg15 avril : démission du gouvernement Gaillard. Crise ministérielle en France. 

26 avril : manifestations à Alger en faveur de l'Algérie française. 30 000 Algérois demandent un Gouvernement de salut public après la chute du gouvernement Gaillard. 

9 mai : après l'annonce par le FLN de l'exécution de 3 prisonniers militaires français, vive indignation et nombreuses manifestations à Paris et à Alger. 

13 mai : prise du gouvernement général par les Européens à Alger. Un Comité de salut public est créé sous la présidence du général Massu, et on fait appel au général de Gaulle. 

14 mai : Salan crie "Vive de Gaulle" à Alger. De Gaulle se déclare prêt à assumer les pouvoirs de la République. 

1er juin : l'Assemblée nationale investit de Gaulle par 339 voix contre 224. 

4 juin : dans un discours à Alger, de Gaulle déclare aux européens "Je vous ai compris".

19 septembre : formation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ferhat Abbas est le premier président du GPR.

28 septembre : la nouvelle Constitution est approuvée par référendum (79% de oui en métropole, 95% en Algérie). Naissance de la Vème république le 5 octobre. 

3 octobre : de Gaulle annonce à Constantine un plan de développement en 5 ans pour l'Algérie. 

23 octobre : dans une conférence de presse, de Gaulle propose au FLN la paix des braves. 

19 décembre : le général Challe et Paul Delouvrier reprennent les fonctions du général Salan. 

21 décembre : de Gaulle est élu président de la République. De Gaulle Président.jpg

 

1959

30 janvier : de Gaulle renouvelle l'offre de paix en Algérie. 

6 février : début du plan Challe, basé sur le principe de la pacification, en Oranie. 

18 avril : le journal Le Monde divulgue le rapport accablant qu'a présenté Michel Rocard, jeune énarque socialiste, sur les camps de regroupement organisés par l'armée française en Algérie. Michel Debré, alors Premier ministre, dénonce une campagne de dénigrement téléguidée par le parti communiste. 

5-12 juillet : opérations "Etincelles" dans le Hodna. 

Fin juillet : début des opérations "Jumelles" en Grande Kabylie. 

27-31 août : première tournée des popotes de de Gaulle en Algérie. "Moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera sur l'Algérie".

Début septembre : début des opérations "Pierres précieuses" en Petite Kabylie 

16 septembre : de Gaulle proclame le droit des Algériens à l'autodétermination par référendum, propose sécession, francisation, association. 

28 septembre : le GPRA refuse la proposition de de Gaulle. Il exige l'indépendance totale avant toute discussion. 

10 novembre : appel de de Gaulle au cessez-le-feu.

28 novembre : Ben Bella et les dirigeants arrêtés en 1956 sont désignés comme négociateurs par le FLN 

 

1960

19 janvier : le général Massu est muté en métropole pour avoir critiqué la politique du général de Gaulle. 

Guerre d'Algérie.jpg24 janvier : début de la semaine des barricades à Alger. 22 morts et 150 blessés le premier jour. 

13 février : explosion de la première bombe atomique française au Sahara 

3 - 5 mars : deuxième tournée des "popotes". De Gaulle en Algérie insiste sur la nécessité d'une victoire complète et le droit de la France à rester en Algérie, mais parle d'une "Algérie algérienne liée à la France". Il renouvelle l'offre de négociations. 

30 mars : le général Challe est démis de ses fonctions de commandant en chef en Algérie. 

9 juin : rencontre entre de Gaulle et Si Salah à l'Elysée. 

25/29 juin : entretiens de Melun avec les émissaires du GPRA. Les négociations échouent quand le GPRA se rend compte qu'il s'agit de discuter d'un cessez-le-feu.

5 septembre : discours de de Gaulle. "L'Algérie algérienne est en route". Procès à Paris des membres du "réseau Jeanson" de soutien au FLN. Jean-Paul Sartre envoie une lettre au tribunal. 

22 novembre : création d'un poste de ministre d'Etat des affaires algériennes, confié à Louis Joxe 

23 novembre : départ de Paul Delouvrier, remplacé par Jean Morin, comme délégué général du gouvernement en Algérie. 

9/12 décembre : dernier voyage de de Gaulle en Algérie. Manifestations populaires violentes à Alger, pour le soutien au FLN, au GPRA et à l'indépendance de l'Algérie. 

20 décembre : les Nations unies reconnaissent à l'Algérie le droit à l'autodétermination. 

 

1961

8 janvier : par référendum, les Français se prononcent à 75% pour le droit à l'autodétermination du peuple algérien. 

Fin janvier : création de l'Organisation armée secrète (OAS) rassemblant des activistes européens contre l'indépendance de l'Algérie. 

20 février : rencontre entre Georges Pompidou et le FLN en Suisse

26 avril : échec du Putsch des généraux à Alger. Dans la nuit du 21 au 22 avril, les généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan ont tenté de s'emparer du pouvoir. De Gaulle assume les pleins pouvoirs, aux termes de l'article 16 de la Constitution. 

20 mai/13 juin : premiers entretiens d'Evian. 

14 juillet : recrudescence des attentats de l'OAS. 

20 juillet : nouveaux entretiens entre la France et le FLN au château de Lugrin. Les discussions achoppent sur la question du Sahara. 

5 août : première émission pirate de l'OAS à Alger. Salan dirige l'OAS.

Août/septembre : nombreux attentats du FLN et de l'OAS en Algérie. 

5 septembre : de Gaulle admet qu'une Algérie indépendante et associée à la France aura vocation à réclamer le Sahara. 

6 octobre : instauration d'un couvre-feu à Paris et en région parisienne pour les seuls Algériens, de 20 h 30 à 5 h 30 du matin, avec fermeture à 19 heures des débits de boissons tenus et fréquentés par les Algériens. 

17 octobre : manifestations pacifiques de plusieurs dizaines de milliers d'Algériens dans les rues de Paris.

Journal OAS.jpgAutomne : attentats de l'OAS en Algérie. Arrivée à Alger des brigades spéciales anti-OAS, les "barbouzes". 

19 décembre : la CGT, la CFDT, l'UNEF, le PSU et le PCF organisent en France des manifestations en faveur de la négociation avec l'Algérie et contre l'OAS, qui a procédé les mois précédents à de nombreux attentats et assassinats d'officiers, de commissaires et de juges de la métropole. 

 

1962

Janvier : attentats à Alger et en métropole commis par l'OAS et les anti-OAS. 

8 février : manifestation, à l'appel des syndicats et de partis politiques, contre les exactions de l'OAS et pour la paix en Algérie.

18 février : pourparlers des Rousses (Jura). 

7 mars : ouvertures des négociations d'Evian. 

16 mars : signature des accords d'Evian. Ils comprennent un accord de cessez-le-feu, applicable le 19 mars à 12 h, et des déclarations publiées par les 2 parties. La version française mentionne des pourparlers avec le FLN, la version algérienne avec le GPRA. Il ne s'agit pas d'un traité entre deux Etats, mais d'un programme commun proposé à la ratification par référendum (le 8 avril 1962 en France et le 1er juillet 1962 en Algérie). 

19 mars : annonce officielle du cessez-le-feu en Algérie. 

23 mars : insurrection et siège de Bab-el-Oued.

8 avril : référendum en métropole. 90,7% des votants approuvent les accords d'Evian. 

25 mai : réunion du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) à Tripoli 

1er juillet : référendum d'autodétermination en Algérie. L'indépendance est approuvée par 99,72 % des votants. 

3 juillet : de Gaulle reconnaît l'indépendance de l'Algérie. 

5 juillet : proclamation de l'indépendance nationale. Bilan de la guerre: de 300 000 à 500 ou 600 000 morts selon les sources. 

 

1999

5 octobre : le Parlement français adopte une proposition de loi reconnaissant "l'état de guerre en Algérie" dans les années 1950. Il aura fallu près d'un demi-siècle pour requalifier des faits jusque-là définis comme des "événements". 

 

Les combattants ayant participé à ces combats sont les "AFN"

 

 


21/08/2015
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